Réalisé par Nicolas Winding Refn, avec (entre autres) Zlatko Buric & Marinela Dekic
2005
«Milo, un
trafiquant de drogue serbe, suit une thérapie de groupe pour soigner sa
toxicomanie. Aujourd'hui, sa fille fête son 25e anniversaire, et il doit
préparer un banquet pour une quarantaine de convives. En plein préparatif, il
doit aussi veiller à ses affaires en cours. Il attend une livraison d'héroïne.
A la place, il se retrouve avec des pilules d'ecstasy. Bien que ne connaissant
rien à ce marché, Milo décide de garder la livraison et de la revendre. Mais
ses lieutenants tombent malades, vraisemblablement intoxiqués par les pâtés
préparés par Milo. Retournant à la fête, Milo entreprend de remplacer les pâtés
avariés. Sous l'effet du stress, il succombe à la tentation de reprendre de la
cocaïne. Là-dessus, son livreur de drogue lui demande de s'occuper d'un de ses
amis proxénètes, qui cherche à vendre une de ses filles. La nuit est mal
partie... »
Après
en avoir lu des éloges dans Mad Movies, en long en large et en travers, j’étais
très curieux de découvrir la trilogie Pusher, initiée en 1996 par Nicolas
Winding Refn. Et puis un jour, comme ça d’un coup, je vois le coffret 4 DVD à
la Fnac, tout frais, à 23 € !
Après
avoir maté les deux premiers, véritables petites perlouzes du genre, sortes de
Strip tease au pays des gangsters (pour moi c’est l’expression qui convient le
mieux à ces films), nous avons attaqué le troisième et dernier volet de la
trilogie.
Cette
fois, on s’intéresse à Milo, personnage secondaire dans les deux premiers qui
se retrouve ici sur le devant de la scène. Gros trafiquant de drogue, nous le
découvrons un en proie avec son démon, qui se trouve être… la dope. On le voit
suivre des rencontres de narcoleptiques anonymes, chose qu’il fait pour se
rassurer plus que pour véritablement changer. Mais Milo essaie surtout de
d’arrêter les conneries. Il devient vieux dans le métier, se fait bouffer par
des jeunes et se fait entuber par pas mal d’autres mecs. Le film se déroulant
sur 48 h, nous allons donc éprouver comme lui toute la tension qui pèse sur lui
(Milo cuisine, et là, il cuisine pour la fête d’anniversaire de sa fille). Bien
sûr, tout ça ne serait pas drôle sans quelques emmerdes qui lui tombent sur le
coin de la poire sans prévenir.
Nous
retrouvons alors quelques gueules des deux premiers films avec plaisir (enfin…
pas toujours).
Attention,
l’avion s’apprête à décoller mesdames messieurs, accrochez vos ceintures parce
que c’est parti pour 1h45 de poisse et d’univers étouffant. Etouffant parce que
profondément ancré dans le réel. J’avais déjà eu cette impression dans les deux
premiers mais ces films sonnent VRAI ! C’est bien pour ça qu’ils me font autant
penser à Strip tease, comme si ces Gangsters étaient vrais et qu’ils oubliaient
au bout d’un moment la présence de la caméra. Du coup vous aurez le droit à
tout… sans vous le cacher ! Et il faut avoir l’estomac bien accroché pour
supporter la scène de la fin !
Si
vous ne connaissez pas cette trilogie, je ne saurai trop vous conseiller de
vous jeter dessus ! En plus elle est carrément pas chère !
Scène à
retenir : La scène ou Milo rattrape
la « prostituée à vendre » et l’aide en buttant son (gros con) de mac…
C’est froid, étouffant et gerbant à la fois !
4/5