ShortBus
Réalisé par John
Cameron Mitchell, avec (entre autres) Sook-Yin
Lee & Paul Dawson
2006
«Shortbus suit plusieurs
personnages new-yorkais dont les aventures tragi-comiques naviguent entre
sexualité et sentiments. Tous fréquentent un club underground moderne,
Shortbus, où s'expriment toutes les sexualités.
Sofia est sexologue et n'a jamais connu l'orgasme. Avec son mari Rob, elle
simule le plaisir depuis des années. Sofia croise Severin, une maîtresse
dominatrice qui tente de l'aider.
Parmi les patients de Sofia, James et Jamie sont un couple gay qui tente
d'ouvrir ses relations sexuelles à un troisième partenaire. James propose une
relation avec Ceth, mais Jamie reste sur ses gardes. James semble avoir un
projet secret. Il est suivi par un mystérieux observateur, Caleb... »
Grande
découverte ce soir ! J’avais lu beaucoup de bien sur ce film à travers les avis
du web et de la presse. J’avais trouvé la BA très souette et donnait vraiment
envie de voir cette orgie filmique. Du coup quand je suis passé à la Fnac et
que j’ai vu une opération « collector à 15 € - 2 achetés = 1 gratos »… j’ai
craqué (avec Osterman Week-end et Truman Capote) !
N’y allons
pas par quatre chemins, si le cul vous rebute au cinéma… Fuyez braves gens !
Mais vous ne saurez pas alors quelle petite merveille est ce film ! Rare sont
d’ailleurs les films ricains qui osent montrer le sexe sans tabous et qui
savent, surtout, l’aborder dans une façon totalement décomplexée et vraiment
différente (c'est-à-dire montrer de façon très simple). Vous en aurez à toutes
les sauces, à deux, à trois, hétéros, homos, etc
Après avoir
brisé certains aspects qui rebutent souvent le spectateur, le réa peut alors
faire évoluer ses personnages. Et il les aime ses persos ! Pour preuve, le
scénario a été écrit directement avec les intéressés, tous s’entremêlent autour
d’un seul et même lieu : le Shortbus. Preuve que le titre est bien
trouvé puisque le Shortbus, aux Etats-Unis, c’est un bus jaune spécialement
pour les handicapés, les surdoués, bref… tous les gens « différents ».
Ca brise du
tabou, parle de sujets brûlants (le sida, l’homosexualité, le voyeurisme, etc),
mais sans oublier de développer un vrai scénario, construit comme l’acte sexuel
pour se finir tout simplement dans un orgasme à échelle planétaire ;)
Scène à
retenir : Je dirais la scène dans le placard lors du jeu « action vérité ». Une
discussion entre une fille qui n’arrive pas à avoir une vie « normale » et un
gay qui n’arrive pas à accepter le bonheur qu’il a avec son partenaire. C’est
véritablement touchant !
3,5/5